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Les pays du Sahel rejettent les propositions de la Cédéao

Mahamadou Kane
23 décembre 2024

L'AES refuse les conditions imposées par la Cédéao lors du dernier sommet. Une décision qui sucite des réactions diverses.

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Assimi Goita, Abdourahamane Tiani et Ibrahim Traore
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont remis en question le délai de six mois imposer par la Cédéao pour décider de leur retrait définitif ou de leur maintien au sein de l’organisation sous-régionale.Image : Mahamadou Hamidou/REUTERS

Le Collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES) a réagi aux conclusions du dernier sommet de la Cédéao, tenu le 15 décembre à Abuja, au Nigeria.

L'AES qui accuse par ailleurs la France, ancienne puissance coloniale, d’être à l’origine de la décision de l'instance rejettent ces conclusions.

Au Mali, Hamidou Doumbia, secrétaire politique du parti Yelema, déplore les tensions actuelles entre le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Cédéao . 

Il estime qu'il est possible pour ces pays de rester dans l'AES tout en maintenant leur appartenance à l'organisation sous-régionale.

"L'Alliance des États du Sahel n'est pas incompatible avec une appartenance à la Cédéao. À mon avis, il faut travailler à décrisper les relations avec notre organisation communautaire, qui reste la communauté économique régionale la plus aboutie de l'Union africaine", assure-t-il.

"Les dernières décisions des chefs d'État de la Cédéao prennent acte de notre volonté de quitter l'organisation à partir de janvier 2025, mais elles évoquent aussi une période de transition pour permettre des négociations. Cette phase pourrait amener nos États à reconsidérer leur position."

Des réactions diverses quant à l'avenir des état du Sahel et de la Cédéao

De son côté, Amadou Aya, membre du parti Codem, défend le droit des pays de l'AES de rejeter la proposition de la Cédéao. Selon lui, l'organisation sous-régionale devrait adopter une autre approche.

"La Cédéao devrait mettre en place une équipe technique pour travailler non seulement sur les délais, mais aussi sur tous les aspects liés à la collaboration entre les pays de l'AES et la Cédéao, comme stipulé dans le communiqué des pays de l'AES du 14 décembre dernier", affirme-t-il. 

"Ces États ont déjà pris des dispositions pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens des autres membres de la Cédéao au sein de leurs territoires."

En réponse à la transition de six mois proposée par la Cédéao, le Collège des chefs d'État de l'Alliance des États du Sahel a décidé, ce dimanche, de placer les forces de défense et de sécurité des pays membres en alerte maximale.

Ils appellent également les populations de l'AES à redoubler de vigilance, à signaler tout comportement suspect aux autorités et à rejeter les propositions d'enrôlement dans des groupes terroristes.