Au Nigeria, la grève générale suspendue
13 janvier 2012Avec cette suspension des manifestations, le gouvernement nigérian bénéficie de deux jours d'accalmie, au moins dans la rue, pour se prononcer sur les revendications de la population. La première phase des néociations avec le gouvernement a échoué jeudi, mais les pourparlers vont continuer ce week-end. Si aucune solution n'est trouvée, la situation au Nigeria risque de s'aggraver si la production d'hydrocarbures est effectivement bloquées.
Les employés du secteur pétrolier sont en effet mécontents, eux aussi, de la suppression des subventions au secteur. Leurs syndicats menacent d'arrêter la production de pétrole et de gaz à partir de dimanche, pour amener le gouvernement à rétablir les subventions au carburant et à annuler les réformes en cours. Un secteur particulièrement sensible dans un pays qui est le premier producteur de brut du continent. Babatunde Ogun est le responsable du syndicat Pengassan (Petroleum and Natural Gas Senior Staff Association) :
« Nous portons à la connaissance du président nigérian et du peuple nigérian tout entier, que Pengassan est obligé de s'allier à l'opinion publique et qu'elle va arrêter la production de pétrole et de gaz à partir de samedi prochain à minuit. »
La situation au Nigeria inquiète de plus en plus l'opinion internationale. Walter Lindner, responsable Afrique au sein du gouvernement fédéral allemand, confirme cette inquiétude :
« Le Nigeria est la deuxième puissance économique en Afrique et donc, le gouvernement allemand est très préoccupé par les évenements dans le pays. »
La crise en cours au Nigeria a d'ores et déjà de grosses répercussions dans la sous-région. Le prix du carburant a commencé à grimper aussi dans les pays voisins.
Auteur : Eric Segueda
Edition : Sandrine Blanchard