La Bundeswehr pourrait rester en Afghanistan
17 janvier 2014En Afghanistan, le mandat de l'ISAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité, expire à fin de l'année. Les États-Unis tentent de convaincre le président Hamid Karzaï de signer au plus vite un accord de sécurité bilatéral, qui encadrerait la présence de soldats américains en Afghanistan après le retrait des forces de l'Otan. Le maintien sur place d'unités de la Bundeswehr, l'armée allemande, au-delà de son mandat qui s'achève lui fin février, dépend aussi de la signature d'un tel accord.
La région du nord est-afghan reste instable
Ces derniers mois, la situation sécuritaire dans la zone du nord afghan, où sont actuellement déployés les derniers soldats allemands, s'est sensiblement détériorée. Attentats et accrochages s'y sont multipliés, selon un rapport de la Bundeswehr. Angela Merkel a mené un long entretien téléphonique mercredi avec le président afghan Hamid Karzai. Un porte-parole de la chancellerie a déclaré - sans donner plus de détails - que les deux dirigeants s'étaient entretenus sur une éventuelle prolongation de l'engagement allemand.
Un engagement qui a commencé en 2003, et au cours duquel les soldats n'ont pas seulement mené des missions militaires, mais aussi aidé les autorités locales à mettre en place une administration efficace et à former la police afghane. Dans les provinces du nord-est, les forces de sécurité et la police afghane s'étaient engagées à assurer la sécurité et promis que la situation serait sous contrôle d'ici aux élections provinciales et présidentielle prévues simultanément en avril prochain.
Une grosse partie du contingent allemand a déjà quitté le pays et transmis sa principale base de Kunduz aux forces afghanes. Mais à Berlin, les experts jugent la situation sécuritaire à Kunduz particulièrement instable et redoutent une multiplication d'attentats terroristes dans un avenir proche.
Pour l'instant aucune décision n'a été prise, les négociations entre les pays membres de l'ISAF, les Américains et Kaboul se poursuivent. Berlin est disposée faire participer la Bundeswehr à la mission qui devrait succéder à celle de l'ISAF, en laissant sur place un contingent de 600 à 800 hommes.