La sécurisation de Kidal en marche
5 juillet 2013Les membres de la commission mixte de sécurité, chargée de discuter des questions pratiques après la signature de l'accord de Ouagadougou, se sont entendus sur les modalités du retour de l'armée et de l'administration malienne dans la ville de Kidal et sa région.
Un retour qui ne devrait pas tarder
Alors que le premier tour de l'élection présidentielle fixé au 28 juillet se rapproche de plus en plus, la commission mixte de sécurité accélère le pas. Objectif : réunir les conditions sécuritaires minimales pour une tenue du scrutin à Kidal, le fief des rebelles touaregs.
À en croire le capitaine Modibo Traoré, chargé des Affaires publiques des forces armées maliennes, « les discussions pendant toutes ces dernières semaines étaient axées sur le cantonnement et le désarmement des forces séparatistes ». Si les différents partis se sont entendus sur les modalités de cantonnement des combattants touaregs à Kidal, il assure par ailleurs que « l'armée malienne doit faire son entrée aujourd'hui ou demain » dans la ville.
En attendant l'arrivée de l'armée malienne, la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) est déjà sur place avec notamment des contingents béninois et guinéen. Des dispositions sécuritaires ont été par ailleurs prises avec le début du cantonnement des rebelles touaregs, comme l'explique Mossa Ag Assarid, l'un des porte-parole du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) :
« À partir de midi, tous les check-points de la ville de Kidal sont tenus par la Minusma, et les combattants du MNLA seront dans deux endroits notamment la gendarmerie et un autre endroit et puis à l'extérieur de la ville, il y a deux lieux dans lesquels les combattants du MNLA vont être cantonnés, on peut dire qu'à partir d'aujourd'hui le cantonnement des combattants du MNLA et du Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad a commencé. »
Par ailleurs les combattants touaregs ne seront pas autorisés à aller en ville avec leurs armes.
Cohabitation difficile en perspective
Pour que ce processus de cantonnement des combattants touaregs se déroule le mieux possible, la Minusma et la force française Serval se sont engagées à œuvrer pour éviter tous heurts entre rebelles touaregs et soldats maliens.
La cohabitation risque en effet d'être assez tendue et l'éventualité d'accrochages n'est pas à écarter même si responsables de l'armée malienne et du Mouvement national de libération de l'Azawad assurent qu'ils prendront leurs responsabilités.