L'Afghanistan, sur la voie de la stabilisation?
13 novembre 2012Le ministre allemand de la Défense a aussi visité une école qui a bénéficié, comme 55 autres établissements, de l’aide allemande pour sa reconstruction, à Mazar-i-Charif, près du quartier général de la Bundeswehr.
L'avion qui fait le buzz
C’est ce qu’on appelle un „coup de comm’“ réussi : la presse allemande ne laisse pas de souligner que le ministre est arrivé dans le nord du pays à bord d’un avion civil, une première depuis le début de la guerre en 2001. Son déplacement à Kaboul, en revanche, Thomas de Maizière l’a effectué avec un avion militaire. Il s’en est expliqué ce matin dans une interview à la télévision allemande.
« L’objet de mon voyage, c’est de m’entretenir avec divers interlocuteurs afghans. Nous nous efforçons de transmettre progressivement la gestion de la sécurité aux Afghans. Dans le nord, 80% des forces de sécurité sont désormais composées de soldats afghans, et seulement 20% de membres de la force internationale de l’ISAF. La situation sécuritaire reste fragile mais il y a de moins en moins d’incidents. »
Les civils en première ligne
En dépit des progrès soulignés par Thomas de Maizière, les violences se poursuivent. Ce matin encore, plusieurs roquettes ont été tirées à Kaboul. Elles ont tué au moins un civil et en ont blessés plusieurs autres. Cet homme témoigne, dans les ruines de ce qui fut sa maison :
« J’ai entendu une explosion terrible. J’ai couru vers ma mère qui s’est mise à hurler après la chute de la roquette sur notre maison. On a fait sortir les femmes, ne sachant pas s’il s’agissait de roquettes ou d’autres tirs d’artillerie, et maintenant, vous voyez les débris. »
Les talibans toujours là
De nombreuses attaques sont revendiquées par les talibans, qui n’ont jamais pu être défaits, en dépit des milliers de milliards de dollars engloutis par la guerre en Afghanistan et des 130 000 soldats étrangers mobilisés au plus fort du conflit.
L’ensemble des forces internationales devraient se retirer d’ici 2014. Cette semaine, le camp de Kunduz doit être placé sous commandement afghan. Mais l’armée allemande doit rester encore plus de deux ans sur le terrain, pour terminer la formation des forces locales qu’elle a commencée.