L'armée allemande perd deux hommes au Mali
27 juillet 2017D'après les premières indications de la Minusma, il s'agirait d'un crash accidentel. Plusieurs sources concordantes indiquent que l'hélicoptère était en patrouille dans la localité de Tabankort où des combats se déroulaient au sol entre deux groupes armés signataires de l'accord de paix inter-malien. La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, s’est exprimée lors d'une déclaration dans la soirée depuis Berlin en ces termes: " le décès de ces deux hommes dans l’exercice de leur fonction nous affecte énormément. J’aimerais dire aux familles et proches que nous sommes à leur côté. J’ai parlé avec la chancelière et elle m’a demandé d’exprimer sa plus profonde compassion." Dans un communiqué, la Minusma avait auparavant annoncé "avec consternation la survenue d'un crash d'hélicoptère de la mission onusienne (...) au sud de Tabankort dans la région de Gao." Selon le vice-amiral Joachim Georg Rühle, adjoint du chef d'état-major de la Bundeswehr, l'équipage n'a lancé "aucun appel de détresse" et "on ignore totalement" la cause de l'accident mais "aucun indice" n'indique pour l'instant une "intervention extérieure."
Suspension provisoire de certaines opérations
Il s’agit dans tout les cas des premiers soldats allemands morts au Mali. Actuellement 875 militaires de la Bundeswehr sont déployés dans le pays. L'armée allemande a renforcé depuis début 2017 sa présence dans le pays avec l'arrivée de huit hélicoptères et de plusieurs centaines d'hommes. Les quatre hélicoptères de combat Tigre ont pour fonction d'assurer la sécurité rapprochée des troupes et de participer à des missions de reconnaissance, au côté de blindés légers et de drones allemands. Suite au crash, leurs vols de routines sont "pour le moment suspendus." En mars 2015 déjà, deux militaires néerlandais de la Minusma avaient péri dans un accident d'hélicoptère, près de Gao. L'armée malienne qui dit regretter ce nouveau crash appelle la communauté internationale à continuer de soutenir le pays.
Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter la réaction du Colonel Diarran Koné, Directeur de l'information publique des armées maliennes.