Les Anti-balaka appellent à une trêve à Bangui
12 octobre 2014Lors de leur rencontre avec la présidente de transition Catherine Samba Panza, les Anti-balaka ont tenu à lui préciser qu'ils ne demandaient plus sa démission, mais celle de son gouvernement. Ils veulent aussi la libération de leurs responsables, l'arrêt de la traque de leurs hommes, la réintégration de leurs membres révoqués de la fonction publique et l'application de l'accord de fin des hostilités signé à Brazzaville en juillet. Un groupe de travail va être mis en place entre Anti-balaka et exécutif, selon une source de la milice.
La porte-parole de la présidence Marie Antoinette Montaigne Moussa a indiqué espérer une "décrispation" entre les deux camps mais les revendications de la milice sont des "demandes difficiles pour la transition".
En réaction à des meurtres attribués à des musulmans, des barricades avaient été érigées par des individus se réclamant des Anti-balaka, mardi et mercredi dans les quartiers nord de la capitale centrafricaine, puis jeudi dans le centre-ville. Des affrontements violents ont opposé ces hommes aux troupes étrangères à Bangui. Les violences ont fait au moins dix morts, dont un Casque bleu pakistanais. Quelques tirs ont été encore entendus dans les quartiers nord dans la nuit de samedi à dimanche.
Catherine Samba Panza, qui est soupçonnée d'avoir détourné plus de 2 millions de dollars, s'est défendue de toute malversation. L'argent liquide a été donné par le gouvernement angolais. Lundi, le gouvernement centrafricain doit s'expliquer sur cette question devant le Parlement.