Les forces internationales de maintien de la paix de l'ONU tirent leur légitimité dans le chapitre 7 de la Charte des Nations unies. En cas de menace à la paix, le Conseil de sécurité peut autoriser l'usage de tous les moyens, y compris coercitifs.
Aussi, ces missions visent à faciliter le processus politique, protéger les civils, aider au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des anciens combattants, et à faciliter l'organisation d'élections libres.
Fortes critiques
Six opérations de maintien de la paix de l'ONU sont aujourd'hui présentes sur le continent africain : en RCA, en RDC, au Mali, au Soudan du Sud, au Soudan et au Sahara occidental.
Le Mali a suspendu la semaine dernière (14.07) toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
L’Onu a dit prendre acte de cette décision des autorités maliennes qui survient dans un contexte de fortes tensions entre les autorités maliennes et la communauté internationale, notamment la Minusma. La force de l’Onu au Mali est critiquée par certains Maliens qui estiment qu’elle ne fait pas assez pour enrayer l'insécurité.
La junte à Bamako a ordonné mercredi (21.07) l'expulsion du porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado.
Les autorités maliennes lui reprochent d'avoir posté sur le réseau social Twitter des "informations inacceptables" au lendemain de l'arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako le 10 juillet.
Par ailleurs, les missions de l'ONU en RDC (Monusco) et en République centrafricaine (Minusca) font également l'objet de vives critiques.
Les missions de maintien de la paix en Afrique remplissent-elles la mission qui leur est dévolue ? C'est la problématique du débat sous l'Arbre à Palabre cette semaine. Eric Topona reçoit quatre invités :
- Général Babacar Gaye, ancien patron des forces de l’Onu en République centrafricaine
- François Akandji-Kombé, professeur de droit à l’Université de la Sorbonne Paris 1
- Me Mamadou Ismaïla Konaté, avocat et ancien ministre malien de la Justice
- Jean-Jacques Wondo Omanyundu, analyste des questions sociopolitiques, sécuritaires et militaires
Pour écouter l'intégralité du débat, cliquez sur la photo au début de l'article.