"L'homme et la technique ont des limites"
25 mars 2015Ce crash met la Lufthansa et sa filiale Germanwings dans une situation délicate, estime le quotidien Kölner Stadt-Anzeiger. "Ces deux compagnies cherchent à consolider leur part de marché à une époque où la fidélité à une marque ne compte plus beaucoup et où les prix sont davantage l'un des facteurs déterminants. Jusqu'ici, le sentiment de sécurité était un argument qui faisait pencher la balance en faveur d'un ticket de la Lufthansa. Cet avantage psychologique par rapport à certains concurrents est, au moins momentanément, remis en question, estime le journal de Cologne…
"L'homme comme la technique ont des limites", relève le journal die freie Presse de Chemnitz: "nous avons appris à vivre avec le risque. Nous le refoulons. C‘est ainsi que fonctionne l'homme. Un mécanisme de sauvegarde pour ne pas être paralysé face à tous les dangers qui nous entourent. A longue échéance, ce mécanisme ne fonctionne que si, en cas de catastrophe, on puisse alors en expliquer les raisons exactes. C'est pourquoi, souligne le journal, le monde veut rapidement savoir ce qui s'est passé, ce qui a amené l'Airbus A 320 à maintenir sa trajectoire de descente pour s'écraser dans les Alpes françaises…"
Autre thème: la visite à Berlin du Premier ministre grec
La rencontre d'Alexis Tsipras avec la Chancelière Angela Merkel continue d'occuper les éditorialistes.
"Le communiqué publié après le dîner officiel ne pourrait être plus froid", estime le quotidien de Francfort, la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui en cite le texte: 'C'est dans une bonne atmosphère constructive que la chancelière et le Premier ministre grec ont eu un entretien approfondi sur la situation de la Grèce, sur les méthodes de travail dans l'Union européenne et sur la coopération germano-grecque …' en clair, cela veut dire : pas d'accord, pas d'esquisses de solution et pas de rapprochement non plus sur le plan humain", conclut la FAZ.
L'éditorialiste de la taz, die tageszeitung de Berlin lui, voit les choses d'un autre œil: „En invitant Alexis Tsipras, Angela Merkel a émis un signal, à savoir qu'il est grand temps de cesser de dénigrer et de critiquer constamment la Grèce. La chancelière a ainsi fait baisser d'un ton l'insupportable cacophonie fait d'un mélange de dédain nationaliste- chauviniste et d'un manque total d'empathie sociale. Une cacophonie qui a continuellement pris de l'ampleur depuis la victoire électorale du parti de gauche Syriza au début de l'année. C'est l'idée européenne même qui est en jeu, souligne la taz qui s'interroge : quelles possibilités seront laissées à un gouvernement démocratiquement élu pour satisfaire l'aspiration des électeurs à une politique plus sociale ? "