L'opposition syrienne est parvenue à un accord
12 novembre 2012Son nouveau chef, Cheikh Khatib, se rend d'abord à la Ligue arabe au Caire pour le premier pas vers une reconnaissance internationale. Cet accord, obtenu notamment sous la pression du Qatar, a été salué par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux. Le Conseil national syrien (CNS), de plus en plus contesté pour son manque d'ouverture, y garde un rôle prépondérant. Alors en quoi cette nouvelle coalition s'en différencie-t-elle? Thomas Pierret, spécialiste de l'islam contemporain à l'Université d'Edimbourgh en Ecosse, précise: "La nouvelle coalition intègre différentes composantes sur le terrain mais aussi des figures emblématiques comme Riad Seif, symbole du printemps de Damas et la militante Souheir Atassi. Mais les combattants sur le terrain ne sont pas véritablement représentés dans cette nouvelle formation."
L'argent, nerf de la lutte sur le terrain
La question fondamentale, estime Thomas Pierret, est l'argent dont disposera cette coalition pour financer la lutte sur le terrain. Et la coalition, par la voix de son président, cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, un religieux modéré de Damas réclame plus. "Il revient désormais à la communauté internationale d'honorer ses engagements", a-t-il déclaré. Par ailleurs la Russie a appelé la nouvelle coaltion au "dialogue et à la négociation" et sans intervention extérieure.