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La junte malienne libère provisoirement onze opposants

Mahamadou Kane
6 décembre 2024

Après cinq mois de détention, des responsables politiques, dont des anciens ministres comme Yaya Sangaré ou Maitre Mohamed Aly Bathily sont rentrés chez eux.

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Le général Assimi Goita à Bamako
Le chef de la junte malienne est soupçonné de vouloir s'éterniser au pouvoir en reprimant toute voix discordante Image : Fatoma Coulibaly/REUTERS

L'ancien chef du gouvernement, Ousmane Issoufi Maïga, en avait fait une de ses priorités. Celui qu'on surnomme « Pinochet », actuellement à la tête de la Commission pour la rédaction de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, aurait rencontré les onze leaders politiques le week-end dernier pour leur annoncer la nouvelle.

Ousmane Issoufi Maïga aurait convaincu le président de la transition, le général Assimi Goïta, de la nécessité de libérer les détenus politiques en vue de la décrispation de la situation dans le pays. Pour Amadou Aya, du parti Codem, cette libération était attendue par la classe politique malienne.

"Cette libération, nous l'accueillons avec beaucoup de satisfaction, avec beaucoup de joie, et elle va certainement contribuer à apaiser le climat politique. Ces derniers temps, c'était une demande de l'ensemble de la classe politique : la libération de ces camarades qui sont des acteurs majeurs de la  vie politique. Ce sont des hommes qui sont très engagés dans le processus pour la paix et la cohésion dans notre pays", dit-il. 

Bamako, capitale du Mali
Le Mali, confronté au jihadisme et plongé depuis 2012 dans une grave crise multidimensionnelle est dirigé par des militaires depuis 2020. Image : Nicolas Remene / Le Pictorium/MAXPPP/dpa/picture alliance

D'autres détenus politiques restent en prison

L'ancien ministre Amadou Koïta, président du parti PS Yeleen Koura, participant ce jeudi (06.12.24) à la rencontre d'échanges entre le Premier ministre de transition et la classe politique, a rappelé toutefois qu'il y a encore des détenus politiques au Mali, ou bien des opposants en exil.

"Nous prions pour que les autres détenus d'opinion soient également libérés, mais aussi pour faciliter le retour des exilés politiques, conformément à la feuille de route des autorités axée sur l'apaisement du climat politique et social au Mali."

Les onze détenus politiques avaient été arrêtés en juin dernier lorsque ceux-ci étaient en «réunion privée » au domicile de l'ancien ministre Moustapha Dicko. La justice malienne les poursuivait pour «  opposition à l'exercice de l'autorité légitime ».

Une libération qui pourrait favoriser la tenue d'un prochain scrutin présidentiel au Mali.