Rapport d'enquête sur Fukushima
5 juillet 2012Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 dans la région du Tohoku déclenche un énorme tsunami sur tout le littoral nord-est de l'archipel nippon. Une vague géante de 15 mètres de haut surmonte les digues de protection et déferle sur le site de la centrale Fukushima Daiichi, gérée par la compagnie d'électricité Tepco, Tokyo Electric Power. Les systèmes de refroidissement des réacteurs et les générateurs de secours situés en sous-sol sont alors submergés. La catastrophe reste jusqu'ici le plus grave accident nucléaire depuis 1986, depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine.
"Un désastre créé par l'homme"
C'est la conclusion du rapport de la commission d'enquête. En effet dans leur rapport épais de 641 pages, les experts de la commission d'enquête pensent que les causes fondamentales de la catastrophe sont liées aux systèmes d'organisation et de régulation basées sur des logiques erronées. Cette enquête menée depuis décembre 2011, aboutit à la conclusion (contrairement à deux autres enquêtes menées précédemment) que la direction de Tepco était tout à fait consciente des retards en matière de travaux antisismiques et de mesures anti tsunami. Tepco savait donc que Fukushima Daiichi était vulnérable. Le rapport reproche également à l'opérateur Tepco de ne pas avoir réagi suffisamment vite dans les premières heures de l'accident.
Aujourd'hui le Japon tire moins de 2% de son électricité du solaire, de l'éolien, de la géothermie et de la biomasse.
En y ajoutant la production hydraulique, la part des énergies renouvelables n'atteint que 10% de la production totale. Toutefois, conscientes que l'acceptation du nucléaire a sensiblement diminué au Japon, les autorités assurent chercher résolument des solutions de rechange. Jusque là on a encore besoin des centrales thermiques, fonctionnant au gaz, au charbon ou au pétrole, mais aussi de l'une ou l'autre des 50 centrales nucléaires que compte l'archipel. Après une brève période où toutes les centrales nucléaires avaient été arrêtées, les autorités ont donné le feu vert au redémarrage dimanche dernier de la centrale d'Ohi dans l'ouest du Japon.