En RDC, le Haut-Katanga frappé par la sécheresse
19 juin 2024C'est pour prévenir la pénurie de maïs que le gouvernement de la province du Haut-Katanga dans le sud de la RDC s'est associé à André Komba, un homme d'affaires de Lubumbashi.
500.000 tonnes de maïs ont été commandées en Tanzanie. Un moyen, selon Jacques Kyabula Katwe, gouverneur du Haut-Katanga, de soulager la population.
"Nous avons soutenu une entreprise congolaise qui s'évertue à trouver des solutions aux problèmes de nos populations concernant le maïs et cela entre dans notre politique comme gouvernement provincial du Haut-Katanga."
Pour l'instant, la commande de 500 000 tonnes de maïs reste toutefois bloquée en Zambie.
Divergences sur les frais de transit
Pour résoudre la situation, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, a rencontré le consul général de la Zambie en poste à Lubumbashi. Des sources proches du gouvernement assurent qu'il était question d'aplanir les divergences entre les deux parties quant aux frais de transit à payer par la partie congolaise.
Le professeur Ditend Yav, est économiste et fermier. Cette saison n'a pas été fructueuse pour lui. La tonne de maïs récoltée par hectare est très loin des récoltes des années précédentes, quand il produisait en moyenne quatre tonnes par hectare.
"Vous savez, le rendement normal pour un hectare, c'est plus ou moins quatre tonnes. Mais là, on est arrivé à une tonne. C'est-à-dire en dessous de l'espérance normale de rendement. C'est vraiment un impact négatif que nous subissons."
Hausse des prix du maïs
Miké Kazadi fait partie des grands fermiers que compte la province du Haut-Katanga. Il est producteur de la marque de farine "masolo ya kati". Pour lui, la faible récolte n'aura pas d'impact sur les bénéfices, car le prix du maïs sur le marché devrait être en hausse.
"Le maïs, c'est une culture où vous pouvez perdre sur la production, mais gagner sur le prix, car ce qui est rare est cher."
La tendance en hausse du prix du maïs est déjà perceptible sur le marché. Une situation qui inquiète la population lushoise. Benedicte Mbela est une mère de famille.
"Je regrette la hausse du prix de la farine de maïs, c'est devenu compliqué. Auparavant, nous achetions un sac de farine à 40.000 francs congolais. Aujourd'hui, c'est à 52.000. Si le gouvernement peut voir cette situation, ce serait bien. Sinon, ce sera très compliqué pour nous."
La construction de routes de dessertes agricoles est aussi souhaitée par les habitants de la région. Cela réduirait la dépendance en céréales vis-à-vis de l’Afrique australe.